vendredi 6 décembre 2024

La mariée oubliée

La famille de Jean Rossignol et Marie Blanchard, ancêtres picards tout en haut d’une branche, m’a fait errer dans les registres de Barisis aux Bois, village aujourd’hui dans l’Aisne : versions années 1677-1720 et années 1721-1750.

Une fille de ce couple : Marie Magdeleine Rossignol unie à Jean Pasques a donné naissance à un fils Alexandre en 1706.

Voilà que ce gaillard d’Alexandre Pasques convole en l’an de grâce 1732 avec ?

AD 02 Barisis BMS 1721-1750 extrait 

Là, le bât blesse parce que le prêtre sur sa copie du registre a été distrait, même en lisant l’acte de mariage à haute voix, et en le transcrivant cela donne :

« le 26 mai 1732 ont été solennellement mariés par moi curé soussigné Alexandre Pasques fils des défunts Jean Pasques et Marie Magdeleine Rossignol,

et ?

après les avoir fiancés, les bans publiés par trois dimanches, à la messe de la paroisse, sans qu’il s’y soit trouvé aucun empêchement,

en présence d’Alexandre Rossignol parrain, Jean Louis et Raphaël Pasques frères de l’époux, François Grandvalet père, Albert, Nicolas Grandvalet frères de l’épouse qui ont signé avec l’époux non l’épouse aux minutes. »

Qui est cette mariée oubliée, au patronyme connu, avec un père en vie et deux frères ?

Un petit tour sur les indices de Geneanet et une flânerie dans les registres s’imposent donc pour repérer la famille de la mariée, et les enfants du nouveau couple.

Côté famille répondent présents François Grandvalet meunier uni avec Marie Mennessier, heureux parents de deux fils Albert et Nicolas et d'une fille prénommée Marie-Catherine : est-elle la mariée oubliée.

Côté descendance, en février 1733 naît Alexandre fils d’Alexandre Pasques et de Marie-Catherine Grandvalet, voilà le prénom de la promise et de la jeune mère, suit en 1735 une petiote baptisée Marie-Catherine comme celle qui lui a donné la vie.

Extrait d'arbre fait avec Généatique 


Hélas l’an 1737 voit disparaître à 29 ans à peine le père de famille, et son fils le suit de peu dans l’au-delà.

Veuve le 13 mars 1737 d’Alexandre Pasques, Marie-Catherine Grandvalet se remarie moins de 3 mois après : le 4 juin avec Jean Louis Liénard laboureur fils de mon ancêtre Louis Liénard salpêtrier.

Curieux ce remariage si rapide pour une femme, dont l'enfant de ce second lit pointe son nez 17 mois plus tard. Gardons en mémoire que le délai de viduité n'existe pas sous l'Ancien Régime ni pour les femmes ni pour les hommes. 

Une mariée retrouvée, des branches qui s'entrecroisent dans mes recherches généalogiques sur la paroisse de Barisis aux Bois. 



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5 commentaires:

  1. Le poids de la religion était sans doute tout aussi efficace que la légalisation du délai de vaduité par le code civil

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  2. C'est super d'avoir retrouvé la mariée et ces branches qui se croisent.

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  3. Rien n'échappe à ta sagacité, même pas une jeune mariée oubliée dans un registre.

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  4. Un curé bien distrait ! Heureusement les témoins ont rattrapé la boulette 😁

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  5. Homme ou femme, les remariages précoces étaient legion à l'époque. J'ai pu le remarquer avec mes ancêtres axonais justement.

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