mardi 25 octobre 2022

Le père Manet n'est plus

Parce qu’il n’y a pas de raison – sous prétexte que c’est un inconnu – de laisser de côté un bref encart dans la presse, le Journal de Saint-Quentin et de l’Aisne du 14 avril 1898, qui relate un fait « divers » sur la commune de Barisis dans l’Aisne où demeuraient certains de mes ancêtres. 



« Dimanche soir, un vieil ouvrier des champs, chargé d’années, le père Manet, qui demandait à la charité publique le peu qui était nécessaire à sa subsistance, venait chercher asile, ainsi qu’il en avait coutume, au refuge communal de Barisis. 

Lundi vers 9 heures du matin, le garde-champêtre qui s’étonnait de retrouver la clé sous la porte du refuge et il pensait que le père Manet était parti sans la lui rapporter. Il pénétra dans le bâtiment et constata que le pauvre homme avait perdu connaissance et râlait. A deux heures de l’après-midi, il rendait le dernier soupir. Cette mort est attribuée aux privations, jointes aux 80 ans du père Manet. 

A la suite de ce décès, et en raison de la vermine qui couvrait le cadavre, M. le Maire de Barisis a pris d’urgence des mesures de propreté et de désinfection. » 

Un rapide tour dans le registre d’Etat-Civil de la commune m’a permis de trouver l’acte de décès du père Manet en date du 4 avril 1898. 

Comparaissaient Florimond Vivet garde-champêtre 59 ans et Anatole Clément 43 ans instituteur pour déclarer le décès à l’asile de nuit d’Auguste Joseph Manet âgé de 79 ans, sans domicile. Le défunt était terrassier, né à Saint-Pithon dans le Nord, il a été examiné par un médecin ; qualifié de célibataire - après ratures de l’acte - il est indiqué époux d’une certaine Sophie Josèphe Manet âgé de 80 ans fileuse domiciliée à Saint-Pithon, et fils de Pierre Joseph Manet et Victoire Loubry

Il restait à M. Desprez, Maire de Barisis, à délivrer le permis d’inhumer et faire le nécessaire pour que la commune prenne à sa charge l’enterrement de cet indigent Auguste Joseph Manet en l’occurrence. 

Trop de dures peines, le poids des ans, la solitude, au détour d’un journal, sur une page de registre.


Sources 
AD 02 Barisis EC 
Retronews 
Le Journal de St-Quentin et de l'Aisne

 

samedi 15 octobre 2022

Joseph Deschamps décline

Atmosphère glaciale à l’extérieur, atmosphère pesante dans une maison en Savoie, où le chef de famille a fait quérir le notaire. Là, près de l’église à Montvernier, se sont engouffrées sept silhouettes : parents et amis qui sont les témoins en ce jour d’hiver 1756, l’après-midi du 10 février exactement.

Dans la pièce, où flambe un feu dans la cheminée pour lutter contre la froidure, Joseph Deschamps feu Jean-Louis décline, il a longuement échangé avec Maître Simon Joseph Dupré sous les regards inquiets de Jeanne Marie Laurent sa belle-fille, et de ses petits-enfants Jean-François un grand gaillard, Rémi huit ans tout juste qui se cache derrière sa sœur Thérèse gamine de treize ans.

Gallica estampe D Vinant-Denon

A soixante-dix-neuf ans, Joseph Deschamps est un vieillard qui se sent partir et souhaite dicter ses dernières volontés et se mettre en règle avec Dieu. Sa voix est faible, celle du notaire est plus forte lorsqu’il relit le testament.

« Lequel de son gré, sain de ses sens et paroles, présent d’esprit et en bon jugement quoique détenu de maladie corporelle a fait son testament nuncupatif et dispositions de dernière volonté nuncupative sans écrire - bien que par moi notaire ici y soit rédigé à sa réquisition - et à ses fins, en bon chrétien, il soit muni du vénérable signe de de la croix …

Et recommande son âme à Dieu le créateur. Qu’il soit intercédé auprès de sa divine majesté pour obtenir la rémission de ses péchés et le salut de son âme. »

Pause de Maître Dupré qui reprend : votre sépulture se fera au tombeau de vos parents prédécédés et le jour de votre enterrement un luminaire honorable sera fourni, vos funérailles et obsèques seront faites du mieux qu’il sera possible selon la coutume du lieu.

Geste faible de Joseph.

- Rassurez-vous formule le notaire, j’ai bien noté tous vos souhaits :

« A être ledit jour de l’enterrement célébrées deux messes chantées et une à basse voix, autant à la fin de la neuvaine, et autant à la fin de l’an de son décès, toutes pour le repos de son âme. Veut que lors dudit enterrement, pendant la neuvaine et aussi pendant l’année de son décès, soient faites des offrandes.

A la fin de l’an de son décès devra être fait un service avec une aumône à tous les pauvres qui se présenteront en pain vin et potage. »

« Donne et lègue à la vénérable confrérie du Saint Sacrement et pour une fois trois livres, et à chacune de celle des Carmes et du Rosaire deux livres payables dans l’année de son décès. »

AD 73 Tabelllion St-Jean 1756 extrait

En homme pieux, Joseph Deschamps tient à instituer pour son salut éternel plusieurs messes annuelles et perpétuelles.

« Plus donne et lègue à la vénérable Confrérie du Saint Sacrement la somme de cent vingt livres payables en argent ou en créances moyennant quoi il charge ladite confrérie, soit les administrateurs, de faire annuellement deux services pour le repos de son âme et à perpétuité : le premier dans l’octave de la commémoration des trépassés et le second dans l’octave de Saint Joseph.

Lors de ses dits services, les prieurs et recteurs de ladite confrérie devront, le dimanche le plus prochain desdits jours, faire avertir tous les confrères et même le peuple d’assister audit service et chanter les vêpres des morts avec les prières accoutumées. Ils devront le jour des services dire l’office et y assister. Pour ses messes et vêpres, le curé sera rétribué vingt-quatre sols et six sols annuellement et à perpétuité, le surplus restera à la confrérie pour la maintenance ».

« Plus donne et lègue à la confrérie des Carmes et Rosaire quarante livres pour faire une messe annuelle à perpétuité dans l’octave de la fête de la Conception lequel service sera célébré en une grande messe ».

Plus veut qu’il soit célébré le plus tôt après son décès la quantité de cinquante messes par les révérends pères Capucins de Saint-Jean (1) pour la rétribution desquelles il sera payé la somme de trente livres ».

« Au cas, que la paroisse prenne la dévotion de faire une procession à Notre-Dame de Charmaix, (2) le testateur veut qu’il soit payé six livres qu’il lègue en faveur de ladite chapelle pour une fois seulement. »

***

Cher Joseph, très respectueusement, j’ai écouté Maître Dupré, ressenti la présence anxieuse et attentive de votre entourage, discerné de votre part une sorte de soulagement à l’énoncé de vos dispositions pour l’au-delà, témoignage de votre profonde foi.

***

Moment de silence, et le notaire poursuit :

« Le testateur donne et lègue à Thérèse sa petite fille, issue de feu Claude Deschamps son fils, la somme de sept cents livres payables en monnaie de Savoie et une vache ou la somme de trente livres au choix de ses héritiers,

et quant à ladite somme payable la moitié lors son établissement et l’autre moitié lors de son trois années après celui-ci, sans intérêt, et à défaut d’établissement la totale somme sera payée en cas de séparation d’avec ses héritiers, ci bas nommés, et qu’elle cessera d’habiter avec eux, »

« Plus lui donne et lègue six draps de lit, quinze chemises, une nappe et deux serviettes et un coffre de noyer avec aussi toutes les robes, linges, effets qu’elle se trouvera avoir,

et à cet effet, jusqu’à son établissement ou en cas de séparation, le testateur veut qu’elle soit nourrie vêtue et entretenue suivant son état et travaillant au profit des héritiers moyennant tout le dessus il la prive et l’exclue de son hoirie. »

Joseph, selon l’usage de ce temps, prévoit la dot de sa petite-fille qui devra travailler pour les siens, en attendant de se marier ou une décohabitation hypothétique.

« Le testateur donne et prélègue à Rémi son petit-fils, issu de feu Claude Deschamps son fils, en second lit, la somme de cent livres qui sont dues par le Sieur Dominique Deschamps de la Cité, et la somme de cent vingt livres dues par Michel Vernier pour être lesdites sommes prélevées sur son hoirie. »

Ensuite les regards se portent sur Jeanne Marie Laurent.

« Le testateur donne et lègue à sa belle-fille veuve de dudit Claude Deschamps, les fruits et revenus sur la part d’hoirie qui échoira à Rémi son petit-fils, et la fait maîtresse et gouvernante de cette portion, en l’utilisant pour vêtir, nourrir et entretenir ledit Rémi son fils suivant son état, et ce pendant qu’elle tiendra sa vie de veuve chaste et honnête, au nom de son feu mari, et à la charge qu’elle habitera toujours au présent lieu.

La nommant aussi tutrice et administratrice dudit Rémi son fils en supportant les contraintes de la confection de l’inventaire à faire pour ledit pupille. »

Joseph Deschamps, en grand-père organisé, « si Rémi son petit-fils a de l’inclination pour les études, veut que Jean-François son autre petit-fils et cohéritier le fasse élever et faire des études aux frais communs de l’hoirie mais seulement toujours suivant son état et condition pour qu’il ne puisse pas abuser.»

L’instruction est prise en compte par mon ancêtre, du moins pour les garçons, mais hors de question d’être un étudiant éternel !

Maître Dupré, sur un ton docte, énonce :

« Enfin le testateur, sur ses autres biens dont il a ci-dessus non disposé ni ordonné ni créé de droit, institue de sa propre bouche et nomme pour ses héritiers universels spéciaux et généraux lesdits Jean-François et Rémi ses petits-fils, issus de feu Claude son fils, par parts égales, et si ce dernier venait à mourir en pupillarité lui substitue son frère Jean-François ».

Et notre notaire royal de certifier, qu’il s’agit du seul et dernier testament de Joseph Deschamps feu Jean-Louis, et de recueillir les signatures des témoins, enfin de certains.

Face à une assemblée pensive et inquiète, le testateur est souffrant et affaibli, son temps est compté, quelques lacunes des registres paroissiaux ne permettent pas de connaître la date précise de son passage de l'autre côté. 

Que son âme repose en paix, ses petits-fils ont repris le flambeau, avec encore des descendants porteurs du patronyme sur la même paroisse, et attachés à leur racines. 



(1) il s'agit de la Cité de Saint-Jean de Maurienne, proche de la paroisse 
(2) la chapelle de Notre-Dame de Charmaix, proche de Modane, est un important lieu de pélerinage 
 

Billet rédigé dans le cadre d'un RDVAncestral 
qui permet d'aller à la rencontre de ses ancêtres 
et aussi du thème mensuel de Geneatech sur nos ancêtres et la religion


Retrouver cette famille 



Sources 
AD 73 Tabellion St-Jean de Maurienne 2C 2569 folio 157 vue 238 
Généanet arbre pseudo Montvernier 

dimanche 9 octobre 2022

Si discrète Marie-Antoinette

Ce jour-là 9 octobre 1744, Marie-Antoinette Deschamps pousse son premier vagissement au foyer de Claude Deschamps un lointain ancêtre et de sa seconde épouse Jeanne Marie Laurent.

Tout de suite on s’affaire autour de la petiote, on la prépare pour le baptême, Marie-Antoinette Durieux la marraine est déjà là, le parrain pressenti Georges Desoules débarque au logis près de l’église de Montvernier en Savoie. On file au lieu consacré avec l’enfant bien enveloppé, l’air est vif dans cet univers proche de hauts sommets, et le prêtre note sur le registre la preuve que Marie-Antoinette a bien reçue le sacrement du baptême.

Autour de cet enfant du 18ème siècle un frère consanguin Jean-François de huit ans, une sœur Thérèse petit bout d’une année, des grands-parents paternels le vaillant Joseph Deschamps et Marie Vernier, une communauté villageoise de 500 âmes accrochée à la montagne.

Marie-Antoinette passe le cap de la première enfance : avec un emmaillotage très serré qui entrave un tantinet son développement, des couches juste séchées, malgré l’hygiène disons limitée, allaitée par sa mère elle échappe aux maladies infantiles et aux accidents domestiques.

Sevrée vers deux ans, elle entre dans le deuxième âge de l’enfance qui s’étend jusqu’à ses sept ans. Dans ce monde d’adultes dont elle partage l’existence, son alimentation comprend des lourdes soupes de pain ou des bouillies épaisses. Vêtue désormais d’une robe mise à sa taille, je l’imagine trottinant avec sa sœur, surveillée par sa mère-grand.

En ce temps-là, dans le Duché de Savoie ou le Royaume de France, l’enfant n’a pas de statut spécifique, il doit déranger le moins possible dans les tâches de ses proches qui œuvrent pour assurer leur subsistance et leur survie.

Avec ses sept ans en 1751, commence pour Marie-Antoinette sa troisième enfance, âge de raison ou de discrétion selon les hommes d’Eglise, raison dans le sens de discernement du bien et du mal.

Pour une très grande majorité d'enfants issus du monde paysan ou de classes urbaines modestes, cela signifie l'entrée dans le monde du travail. Le travail d'un enfant participe à son éducation, sa socialisation et à l'activité économique des membres de sa famille.

Oh pour Marie-Antoinette cela signifie rendre quelques services et travaux à la mesure de ses forces. Dans le cadre du hameau, et du village, elle a pu démarrer une vie de groupe avec des camarades du même âge, ne serait-ce que lors du catéchisme enseigné par le curé. Côté apprentissage de la lecture et écriture, cela a été réservé aux garçons de la famille.

Ma lointaine collatérale n’achève pas sa troisième enfance, faute de passer le cap de quatorze ans, Marie-Antoinette est inhumée à Montvernier un jour d’été, le 8 juillet 1754, avant d’avoir atteint dix ans.

Au cimetière de la paroisse, sont déjà enterrés son père Claude Deschamps, mère-grand Marie, un petit frère François-Xavier disparu très vite.

Autour de Jeanne Marie Laurent veuve de Claude restent sa fille Thérèse, son fils le tout jeune Rémi, et bien sûr son beau-fils Jean-François un fier gaillard, parce que le grand-père commence à être moins vaillant.

Toute vie mérite d’être racontée : si discrète Marie-Antoinette Deschamps une enfant du 18ème siècle dans un village de montagne.

En tant qu’enfant, elle appartient aux grands silencieux de l’histoire, comme l’ont été les paysans, ou les femmes, ces invisibles qui commencent à être dévoilés par les travaux des chercheurs.

Cliquer pour agrandir 




Retrouver cette famille


Sources 
Image Bibliothèque numérique Chambéry Greuze J-B 
AD 73 BMS Montvernier
Généanet arbre pseudo Montvernier 

 

 

samedi 1 octobre 2022

Le temps est venu

Parmi les nombreuses aïeules prénommées Marie de mon arbre généalogique, aujourd’hui est mise à l’honneur Marie Vernier sosa 1529 fille de François Vernier et de Jeanne Dusuel. Baptisée le 19 janvier 1679 dans la paroisse de Montvernier en Savoie, elle s’allie le 10 mars 1701 à Joseph Deschamps sosa 1528 fils de Jean-Louis Deschamps.

Cette lointaine ancêtre à la 11ème génération, enracinée dans un village de montagne, met au monde 6 enfants, dont seulement 3 atteignent l’âge adulte : Jeanne, Thérèse et Claude, les 2 cadets se sont mariés.

Marie Vernier connaît la fragilité de l’existence, des tout-petits enfants partis dans l’au-delà trop vite, sa belle-fille Damiane Durieux disparue trop tôt, obligeant son fils Claude à refaire sa vie en 1741.

Tiens, à peine Claude remarié, elle est soucieuse, pas très en forme, préfère se mettre en règle pour le futur tant vis à vis de Dieu que des siens.

Photo Pixabay

C’est ainsi qu’honnête Marie Vernier fille de feu honnête François, le cinquième jour du mois d’août 1741 après midi à Saint-Jean de Maurienne, en la maison canoniale de son beau-frère Révérend Messire Claude Deschamps des chanoines seigneurs de la cathédrale de la cité, a établi son testament nuncupatif.

Toujours est-il devant Joseph Dupré notaire royal, Marie mon aïeule « de son gré, parole, mémoire et bon jugement, bien que détenue de maladie corporelle fait son testament nuncupatif et dernière volonté nuncupative sans écrit, quoique par moi notaire il en soit rédigé, à sa prière et réquisition et à ses fins … »

Tarabiscoté ce jargon, que non ! Ce type de testament qui vient du latin « nuncupare » nommer, déclarer, est prononcé verbalement par la testatrice et rédigé par le notaire en présence de 7 témoins.

Marie « comme véritable chrétienne catholique apostolique et romaine fait sur son corps le signe de la croix et recommande son âme à Dieu, à la glorieuse Vierge Marie, à tous les saints et saintes de la cour céleste qu’elle invoque, et prie de bien vouloir intercéder pour obtenir la rémission de ses péchés et le salut de son âme. »

Pour ses dispositions funéraires, c’est-à-dire les messes et luminaire et sa sépulture, Marie Vernier s’en remet à la discrétion de Joseph Deschamps son mari et de son héritier universel persuadée qu’ils s’en acquitteront avec honneur.

AD 73 Tabellion St-Jean 1741 extrait 

A ce stade, le notaire a l’obligation d’exhorter la testatrice à léguer quelque chose aux hôpitaux de l’Ordre de Saint Maurice et Saint Lazare de Turin et aux autres hôpitaux de Savoie. Que non, Marie n’a pas l’intention de faire un legs pieux à cet ordre.

Mais elle donne et lègue à la vénérable confrérie du Saint Sacrement de Montvernier 3 livres, ainsi que 30 sols à la confrérie des Carmes et 30 sols à la confrérie du Rosaire toutes deux de la paroisse. Tiens donc, je découvre trois confréries de dévotion et d’assistance pour cette paroisse de 500 âmes environ.

Mon aïeule prévoit des legs particuliers à ses filles Jeanne et Thérèse, cette dernière femme de Jean-Baptiste Tronel, elles recevront chacune la somme de 300 livres payable la moitié un an après le décès de son mari Joseph et l’autre moitié une année après son décès le tout sans intérêt.

Enfin, elle fait de sa propre bouche son héritier universel son fils Claude Deschamps sosa 764 mon ancêtre. Si cette désignation d’héritier universel est importante, elle est aussi frustrante pour les lointains descendants car elle nous prive d’une énumération des biens.

En notaire consciencieux Joseph Dupré recueille les signatures de quatre chanoines et prêtres de la cathédrale, ainsi que celles d’un maître chirurgien de la Cité et de deux praticiens, la testatrice ne sait pas signer.

La présence de plusieurs ecclésiastiques pour un acte passé dans la maison canoniale d’un parent chanoine me paraît logique, tout comme la qualité des autres témoins, comme un entre-soi, enfin ceux qui sont lettrés et demeurent dans la Cité.

Mon ancêtre Marie Vernier est-elle vraiment souffrante, sachant qu’il y a de deux bonnes heures de route à pied entre Montvernier et la cité de Saint Jean de Maurienne, le notaire emporté par son élan - ou son modèle d’acte de testament - a pu mentionner « détenue de maladie » par habitude. 

Il lui reste encore huit années à vivre avant de s’éteindre à 70 ans le 5 juillet 1749 dans sa paroisse natale de Savoie, années pour voir naître et grandir ses petits-enfants dont Jean-François et Rémi. 

A bientôt 

 
Retrouver cette famille


Sources 
AD 73 
Tabellion Saint-Jean 1741 2C 2539 folio 895 vue 31
BMS Montvernier
Geneanet arbre pseudo Montvernier 
et indice arbre pseudo jglisse