samedi 27 juin 2020

Une petite soeur pour Jeanne

Jour d’été le 27 juin 1666, effervescence au foyer de Jean-Baptiste Montaz-Rosset et de Jeanne Ravoire mes ancêtres, une petite fille Claudine vient de pousser son premier cri, sixième enfant du couple ancré en Savoie à Montpascal. 



Jeanne mon aïeule du haut de ses six ans regarde la petiote dans les bras de sa marraine Claudine épouse de Maître Vincent Bonivard, tandis que le père accueille le parrain François Granier. 

On partit pour l’église afin que la nouvelle-née reçoive le sacrement du baptême. 

La mère se portait bien et eut deux autres enfants. 

Claudine ma lointaine collatérale se portait bien, grandit au bon air, se maria âgée de seize ans avec Jean-Louis Tronel et s’installa à Montvernier paroisse toute proche.


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Evénement écrit pour répondre à l’invitation de GeneaTech dans le cadre du premier SalonVirtuelDeLaGénéalogie du 27 juin 2020. 

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Jean-Baptiste Montaz-Rosset ca 1625-1684 Sosa 3070
x 15/07/1650 à Montpascal
Jeanne Ravoire  1635-1720  Sosa 3071 fille de Pierre

8 enfants
- Louise 1652-1723 x Esprit Albrieu
- Simon 1655-1700 x Marie Crosaz-Blanc
- Jacques 1657
- Jeanne ca 1600-1733 Sosa 1535 x André Durieu-Trolliet Sosa 1534
- Dominique 1663-1709 x Hughes Gallix
- Claudine 1666-1701 x Jean-Louis Tronel 
- Claudie 1670 
- Rémi 1672-1757 x Benoîte Tronel


Retrouver cette famille 
Qui est la mère de Jeanne
La maison d'André Durieu-Trolliet
Et la vie continua pour Jeanne


Sources 
AD 73 BMS Montpascal et Montvernier

jeudi 25 juin 2020

Un si lointain mariage en 1623

Cette année là naissait Blaise Pascal à Clermont en Auvergne futur mathématicien, philosophe et moraliste, de même s’éteignait William Byrd compositeur et organiste anglais. 

Cette année là le Roi Louis XIII régnait sur le Royaume de France, tandis que les Etats de Savoie étaient gouvernés par Charles-Emmanuel de Savoie : un petit-fils du Roi François Ier. 

Cette année là se déroulait le plus ancien mariage de mes ancêtres au Bourget dans un petit village de Maurienne en Savoie : le dimanche 25 juin 1623 s’unissaient en face de Notre Sainte-Mère l’Eglise Marguerite Parmier fille d’Etienne et Jacques Buisson fils de Jacques. 



Voici presque quatre siècles, Marguerite et Jacques avaient comme témoins Egrège Antoine Magistri, Jean Girard et Claude Charvoz. Elle, dont la mère se prénommait Pernette, avait une sœur cadette, lui dont le nom de la mère est inconnu aurait trois frères et sœur mariés. 

Ces ancêtres à la 12ème génération échapperont à l’épidémie de peste de 1630, et eurent au moins 6 enfants dont 2 auront une lignée. 

Marguerite mère de Pierre Buisson, grand-mère de Constance Buisson et arrière-grand-mère de Jean-Baptiste Parmier le bâtier, c’est tout simple à énoncer semble-t-il ! Mais sachez Marguerite et Jacques que je ne serais jamais arrivée jusqu’à vous sans les recherches d’autres passionnés de leurs racines. 

© Photos Ville de Villarodin-Bourget 

Ma petite touche personnelle, vous imaginez recueillis dans la fort ancienne Chapelle Sainte-Marguerite d’Amodon un hameau situé au-dessus du village où votre fils Pierre avait des terres. Une chapelle d’alpage, avec une simple nef où des fresques médiévales dans l’abside en cul de four, témoignent de la ferveur de l’époque : vous me l’avez fait découvrir en remontant le temps jusqu’en 1623. 


Retrouver Jean-Baptiste Parmier


Sources 
AD 73 Villarodin-Bourget RC vue 15
Famille Généanet 

samedi 20 juin 2020

Prix fait pour un mulet

Abandonner le registre des yeux, porter mon regard ailleurs, trouver le ciel, des montagnes, reconnaître les rochers de l’Esseillon – sans leurs forts – me voilà donc en Maurienne terre de Savoie. Air vif et tonifiant avec l’altitude. 

Entre les mains en guise de pense-bête, un extrait d’un acte de notaire qui fut enregistré en 1699 par le tabellion : destination de mon rendez-vous ancestral de ce mois dans le village du Bourget. 

Paroisse accrochée à la pente, chemin avec une descente à je ne sais quel pourcentage, je me retrouve vêtue de tons bruns et écru à la mode du temps, accostée par un autochtone. Quasi obligée de révéler que je cherche la maison du notaire du lieu Maître Geoffrey Magistri un de mes ancêtres. 

Je vous conduis mais il a du monde en ce moment dans sa banche, il travaille. 

L’homme me laisse sur le porche, était-il Dominique Parmier le bâtier mon aïeul ? 
Quelqu’un me pousse à l’intérieur. 



« L’an mille six cent nonante neuf et le vingt-quatre octobre par devant moi notaire et témoins en fin nommés s’est établi en personne honnête Jean-François Charvoz feu Jean-Baptiste du Bourget lequel de son plein gré pour lui et les siens confesse, promet devoir payer à honnête François Charvoz feu Barthélemy ici présent et acceptant pour lui et les siens, la somme de deux cent soixante florins monnaie de Savoie et c’est pour le prix non payé de la vente d’un mulet poil rubis. » 

Après avoir ouï ce préambule d’une obligation en faveur de François Charvoz, le notaire royal et collègié, Me Magistri note que Jean-François Charvoz le débiteur confesse et promet de payer le tiers de la somme dans 6 mois, l’autre tiers 4 mois après le premier terme, et le dernier tiers 4 mois après le second terme. 

Tiens donc un paiement échelonné sur plus d’une année, dont le premier versement débute un semestre après la vente de l’animal, un achat à crédit avec un aménagement dans le temps. Pour une bête résistante au poids du bât et de sa charge, il est plausible que ce prix soit justifié. 

« A peine de tous dépens, dommages et intérêts » ajoute le notaire étant entendu que les parties s’engagent pour leur personne et leurs biens présents et à venir jusqu'au complet paiement. Ah, les formules locales et ancestrales. Il me faudrait un petit stage. 

Me Magistri invite les parties à signer ainsi que les deux témoins Jean Bremond son gendre et Jean Magistri un parent sûrement. Voilà l’affaire est conclue, enfin tout est notifié pour que la vente se déroule dans les meilleures conditions. 

Soudain les protagonistes s’ébranlent et des regards pointent sur ma modeste personne tapie sur le chambranle de la porte. 

C’est à quel sujet m’interpelle mon aïeul le notaire ? 

Hésitant à postuler pour une tâche de secrétariat qui me permettrait de lorgner dans les paperasses de Me Magistri, je réponds platement vouloir être conseillée pour un testament. 

Vous comprendrez à ce stade que nos propos restent privés.


  En lien avec le sujet le savoir-faire du bâtier

Nota bene 
- La banche est l'appellation de l'étude du notaire jusqu'au 18ème siècle, qui rappelle le banc ou l'étal des marchands  
- le notaire collègié a fait des études dans un collège de droit 
- En 1694 un florin représente une journée de travail, d'un ouvrier ou d'un artisan a priori

Source 
AD 73 Tabellion Termignon 1699 2C 2321 vue 471


samedi 13 juin 2020

Pierre Bonnet le nominé de 2020

Alors quoi, je ne suis pas assez bien moi, Pierre Bonnet, pour être mis en lumière, pourtant je suis ton Sosa 2020, ton ancêtre héros de l’année 2020 ! Quoi cette année, elle a quelque chose de particulier ? 

Explique-leur comment tu es arrivé jusqu’à moi habitant du terroir de Montmeyran en Dauphiné. 

Pixabay 

Honneur aux dames d’abord sur les premières marches Maman, Mamie IsabelleNoémie Lagier, Elisabeth Métifiot, épouse de Daniel LagierCatherine Masserole.

Ensuite on bifurque sur la gauche avec deux autres marches pour les messieurs Claude Masserole, son père François Masserole dont la mère est Judith Bonnet, et on débouche sur votre fils Jacques Bonnet et vous-même Pierre. 

C’est en toquant à une vieille porte imaginaire, que je vous ai déniché tout en haut d’une branche de mon arbre. Vous étiez présent lors de la signature du contrat de mariage de votre fils Jacques avec Eve Imbert en 1680, tout comme à celui de votre fille Marie avec Jacques Escoffier un cardeur. 

Judith Bonnet est la seule petite-fille que je vous connaisse, née le 24 janvier 1681 à Montmeyran, elle fut baptisée par le Pasteur de Beaumont âgée de 15 jours. 

De même vos enfants, 4 a priori, reçurent le baptême à Beaumont bien que nés à Montmeyran, à cette occasion le prénom de votre père Moïse Bonnet y figure, précieux indice grapillé. 

Loin de moi, l’idée de faire l’impasse sur votre épouse Gérentonne Allier : une des 6 enfants de Gonon Allier et Anne Roche eux baptisés à l’Eglise de Montmeyran. 

Gérentonne Allier dont le très rare et ancien prénom m’a conduit à noble Gérentonne de Poitiers mariée à Montélimar à noble et puissant Eynard seigneur de Vachères et co-seigneur de Montclar. 

Dites-moi Pierre Bonnet vous devez connaître Vachères c’est juste à côté de chez vous ! Etiez-vous travailleur de terre ou tisserand ? Pas de réponse, Pierre souhaite que je me cantonne au sujet : le Sosa 2020. 

Alors je suis uniquement ton ancêtre avec le numéro 2020 ? 

Oh non sont aussi concernés certains de mes cousins comme la maman de mon filleul et ses frères qui eux ont grandi dans votre village ! 

Permettez que je souffle à la jeune pousse de février 2019 que vous êtes son Sosa 4580, et que je murmure à la jeune pousse de novembre dernier que vous portez le numéro 13284.

Et puis rassurez-vous, vous êtes aussi l’ancêtre de bien d’autres personnes !


Pierre Bonnet Sosa 2020 ca 1615->1688
 fils de Moïse Bonnet Sosa 4040
x ca 1637 avec Gerentonne Allier Sosa 2021
fille de Gonon Allier Sosa 4042 et de Anne Roche Sosa 4043

dont Pierre Bonnet Sosa 1010 1645-1724 
x 1680 avec Eve Imbert Sosa 1011 1654-1727

dont Judith Bonnet Sosa 505 1681->1750
x 1713 avec François Masserole Sosa 504 1677-1755



Thème du Sosa 2020 suggéré par la Fédération Française de Généalogie 

Sources 
AD 26 BMS Montmeyran 
Beaumont les Valence
Relevés EGDA