samedi 5 décembre 2020

Un vieillard au pied du chêne

Au hasard d’une recherche dans la presse ancienne, ciblée sur Barisis village de mes ancêtres, un bref entrefilet du Journal de Saint-Quentin et de l’Aisne du 30 novembre 1897 mentionne : 

« On a retrouvé vendredi, vers 9 heures du soir, dans le bois de Barisis, à proximité de la route qui conduit d’Amigny-Rouy à la fabrique de sucre de Barisis, le cadavre d’un vieillard de cette commune, nommé Cochet. 

On suppose que ce pauvre homme, qui était allé ramasser du crottin, aura été saisi par le froid, et qu’il sera allé s’asseoir au pied du chêne où son fils, qui s’étonnait de de ne pas le voir rentrer, et M. Vivet garde-champêtre, l’ont finalement découvert. »



Un petit tour dans le registre d’Etat-Civil de la commune permet de dénicher l’acte de décès de Jean-Baptiste Cochet du 27 novembre 1897 : son fils Henry Auguste Cochet âgé de 50 ans, manouvrier de son état, s’est rendu à la mairie pour la déclaration, accompagné de Florimond Vivet le garde-champêtre. 

Le défunt est mentionné avoir été examiné par un médecin et s’être éteint en sa demeure à 9 heures du soir. Comme un léger décalage sur le lieu de décès entre le journal et l’acte, toujours est-il Jean-Baptiste Cochet a été saisi par le froid un jour de novembre à l’extérieur de chez lui. 

Il était fils d’un autre Jean-Baptiste Cochet et de Catherine Courty et veuf de Rosalie Bleuet : et me voilà chercher son union et, autre découverte, car cette dernière est une lointaine collatérale, mon arbre s’est donc étoffé avec cet entrefilet sur le nommé Cochet.


Sur le thème de la presse



Sources 
AD 02 Barisis EC 
Retronews 
Le Journal de St-Quentin et de l'Aisne


2 commentaires:

  1. Précieux qu'est le Journal de Saint-Quentin et de l'Aisne... A moi aussi il m'a permis de retrouver des ancêtres et collatéraux. 👍

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  2. Mourir de froid, c’est le genre de mort que je redoute : ne pas s’asseoir, ne pas lâcher prise, rester en vie malgré la brûlure et les forces qui s’amenuisent.
    Pourtant comme toi, je me réjouirais (le mot est trop fort) d’avoir trouvé cette histoire et de pouvoir la relier à Rosalie. On peut penser aussi à ses voisins que cela a dû attrister.

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