lundi 27 mars 2017

Généathème : Benoîte fille soeur et tante


Célibataire, mais pas seule. Célibataire, mais pas oisive. Invisible, mais occupée pour les autres.

Le généathème du mois de mars - sur les femmes de notre vie -  me donne l’occasion d’évoquer Benoîte PORTAZ, une tante de mon arrière-grand-père Louis-Xavier. C’est une savoyarde, née en Maurienne en 1821, dans le village d’Avrieux.




Benoîte est le troisième enfant de Florentin PORTAZ laboureur et d’Angélique BARD. Elle est tenue sur les fonts baptismaux par Honoré DUPUY et Marguerite fille de Laurent PORTAZ le 4 novembre dans l’église baroque de la paroisse. Elle grandira à Avrieux entourée d’un frère ainé Jacques-François, et de deux sœurs.
 

A mon sens à partir du veuvage de son père en 1855, elle sera encore davantage, la silencieuse et active célibataire. Il lui faut accomplir toutes les tâches domestiques et aider aux travaux des champs et Dieu sait s’ils sont pentus !  Elle aura pu donner un coup de main au foyer de son frère Jacques-François et de sa belle-sœur Euphrosine.

Il faut attendre le rattachement de la Savoie en 1860, pour avoir d’autres éléments sur la vie de Benoîte avec les 3 recensements de 1876, 1881 et 1886.

En 1876, on trouve Benoîte recensée à 55 ans au foyer de son neveu Joseph Alphonse DUPUY cultivateur de 23 ans, avec 3 autres neveux : Joseph Irénée 21 ans cultivateur, Marie Angélique 14 ans et Rose Marie 7 ans.

 

 

Elle est donc dans la maison des 4 enfants de sa sœur Christine PORTAZ et Etienne DUPUY, elle a sûrement servi de mère aux plus jeunes,  dont les parents sont disparus depuis 1873 et 1874.

En 1881 et 1886, elle figure seulement avec l’aîné de ses neveux et ses 2 sœurs, car Joseph Irénée est employé des chemins de fer à Modane.

Benoîte s’éteindra le 4 décembre 1886 à Avrieux à 72 ans, mentionnée comme ménagère,  trois semaines après son neveu Joseph Alphonse.

Cinq petits documents pour retracer le fil d’existence d’une femme ordinaire qui n’a pas quitté son village natal d’Avrieux, sauf à être allée à Aussois, ou être descendue à Modane.  

Cinq petites traces du 19ème siècle esquissent  une silhouette floue de  Benoîte, célibataire, dont la vie s’est déroulée à l’ombre des montagnes, dans l’ombre et au service des autres.



Pour retrouver les parents de Benoîte : Deux oui pour Angélique


Sources Archives départementales Savoie :
Avrieux BMS RP 1803-1823 vue 105 et 3E 3813 vue 184
Avrieux Recensements 1876 6M 378, 1881 6M 379, 1886 6M 380
Gallica : Le Dauphiné Gaston Donnet : croquis de Bernard

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