En piste pour une rencontre ancestrale à Barisis aux Bois, dans l’Aisne actuelle, commune lovée dans un écrin de forêts où se cachent de nombreux ancêtres : Claude Dupont (sosa 1660) a les oreilles qui bourdonnent avec ces quelques lignes.
Trace est gardée de son passage sur notre terre dans les registres paroissiaux, fils des défunts Robert et Jeanne Dauthuile, dans la petite église paroissiale, Claude âgé de 27 ans est solennellement marié le 14 novembre 1695 avec Marie Magnier ou Meunier (sosa 1661) veuve de 34 ans.
Débarquent au foyer Jacques (sosa 830), Antoine, Charles, Marie et Pierre, trace est gardée de leurs baptêmes entre 1696 et 1704, l’aîné est mon lointain grand-père.
Le temps file, Claude Dupont assiste aux mariage des quatre aînés, le temps s’arrête trop tôt en 1727 pour son épouse Marie, mais sa vie continue après ses secondes noces avec Yolaine Pannequin veuve.
Son temps s’achève le 24 décembre 1740, muni des derniers sacrements, entouré des siens, fils et petits-fils émargent son acte d’inhumation le même jour veille de Noël. Il était scieur de long, âgé d’environ 70 ans.
Gallica extrait planche sur le scieur de long |
Quel métier épuisant que celui de mon aïeul Claude, métier reconnu en tant que tel depuis le 15ème siècle, exercé en itinérance à travers tout le Royaume de France, où en sédentaire dans son cas, savoir-faire transmis de génération en génération.
Sa tâche, avec d’autres compagnons, vise à transformer un tronc en planches. Le doleur avec une hache équarrit la pièce de bois, puis trace une ligne de coupe avec une corde trempée dans un mélange de cendres et d’eau qui laisse une ligne noire sur le tronc.
La scie de long ou scie à déligner est une grande scie à refendre le bois, conçue pour couper le bois dans le sens du fil de bois, ses dents affutées agissent comme un petit rabot qui retire un copeau.
Cette lourde scie est maniée par deux personnes : le chevrier qui se trouve debout en haut de l’échafaudage et le renardier qui se trouve en dessous et se protège ses yeux de la sciure par un grand sac ou un chapeau. Le chevrier remonte la scie, qui descend ensuite de son propre poids, aidée par l'impulsion du renardier.
Un travail d’équipe que celui de scieur de long, du matin au crépuscule, pour Claude Dupont, ses compères, et ses fils.
Travail judicieusement observé et mis en mots choisis et termes ciselés par un chansonnier et poète du 19ème siècle Pierre Dupont, amoureux du Forez, terre de scieurs de long, ceux qui partaient dans tout le pays, je vous propose d'écouter le poème sur le scieur de long.
Retrouver son fils Jacques
AD 02 Barisis BMS et Geneanet pseudo milou02
Pierre Dupont 1821-1870 Chansonnier et poète
Pierre Dupont 1821-1870 Chansonnier et poète
Poème extrait de Chants et chansons, poésie et musique volume 4
A la découverte d'un métier d'autrefois !
RépondreSupprimerMerci pour cette rencontre avec votre ancêtre scieur de long, un métier bien difficile, en effet !
RépondreSupprimerDur métier !
RépondreSupprimerMerci pour cette rencontre qui m'a beaucoup intéressée. Il y a aussi plusieurs scieurs de long parmi mes ancêtres et je trouve toujours intéressant de lire des articles sur leur métier. Cela me permet de mieux me représenter leur quotidien.
RépondreSupprimer