Lire, relire, s’intéresser au noyau familial de ses ancêtres, et à ce qu’il advint d’une lointaine collatérale : en piste pour Barisis aux Bois un village situé aujourd’hui dans l’Aisne.
Le dixième jour du mois d’août 1698 naquît une fille de Simone Grandin, laquelle a déclaré à la sage-femme, en présence de témoins, être du fait et œuvre d’Anthoine Cointoy marchand à Barisis aux Bois.
Le lendemain dans la petite église, l’enfant reçut le baptême et le prénom de Simone, entourée de son parrain François Carlier et de sa marraine Elisabeth Carlier.
AD 02 Barisis 1698 Baptême Simone Cointoy |
Sous l’Ancien Régime, depuis l’édit du Roi Henri II de 1556, pour prévenir les avortements et les infanticides, les femmes enceintes - non mariées ou veuves - étaient fortement incitées à déclarer leur grossesse devant le notaire ou le lieutenant de justice. Cet édit devait être rappelé tous les 3 mois aux prônes des messes paroissiales.
La sage-femme, lorsque la parturiente n’était pas mariée, ou était veuve, devait la questionner sur l’identité du père. Marguerite Ravissot est arrivée à obtenir le nom du séducteur, propos confirmé par Charlotte Hauteur une de mes ancêtres, et Barbe Guerlot, femmes qui assistaient à l’accouchement.
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Simone Grandin la mère, était veuve depuis 8 années avec 2 fils de son union avec Antoine Bachery, et quant au dénommé Anthoine Cointoy, il était engagé dans les liens sacrés du mariage, avec une certaine Marie Bachery !
Simone Grandin n’était pas une frêle jeune fille séduite, mais elle a eu des faiblesses avec le beau-frère de son défunt époux. Marie Bachery l’épouse bafouée avait le défaut d’avoir 20 ans de plus que son dernier et jeune époux, aussi Anthoine Cointoy chercha-t-il un lot de consolation.
L’histoire ne dit pas, si le géniteur contribua à l’entretien de la petite, la mère se remaria en 1706 avec Claude Boulongne un veuf, et s’éteindra en 1731.
AD 02 Barisis 1719 Mariage Simone Cointoy |
Simone Cointoy l’enfant naturel et illégitime, grandit et se maria en 1719 avec Antoine Dupont scieur de long, son père volage est mentionné décédé, mais sa mère assagie verra naître des petits-enfants, l’un d’entre eux Charles Dupont garde-vente fut le second mari de Marie-Marguerite Barbençon une de mes aïeules. Charles est présent en 1742 lors du décès de sa mère Simone Cointoy comme l’atteste sa belle signature sur l’acte d’inhumation.
AD 02 Barisis1742 Décès Simone Cointoy |
Les chemins de vie se croisent souvent dans les villages, la descendance de ces parents volages recoupe en partie celle d’autres branches de ma généalogie…
Sources
AD 02 Barisis BMS
Indices d'arbres de Geneanet
Ah les histoires de cœur ! C'est bien quand les registres nous apprennent ce genre d'histoires 🙂
RépondreSupprimerBelle découverte !
RépondreSupprimerNos aïeules n'étaient pas des anges et comme le disait le grand Jacques : il faut que le corps exulte !
Beau méli-mélo ! Nous sommes tous cousins... :)
RépondreSupprimerBravo pour cette découverte passionnante.
RépondreSupprimerC'était sûrement pas facile pour la maman de donner la vie à cette petite Simone. Quelle idée de l'appeler par le même prénom !
RépondreSupprimerIl m'avait semblé avoir laissé un message. Je m'invente une mémoire ou bien ?
RépondreSupprimerBref, c'est une histoire passionnante comme bien souvent sur ton blog :)